À l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, qui se tient le jeudi 10 octobre 2024, la salle de conférences de la Bibliothèque centrale a accueilli le premier colloque national sur l'impact du dissimulage des maladies au sein des relations conjugales – enjeux et solutions. Cet événement a été organisé par le Laboratoire de recherche sur les troubles du développement neurologique et de l'apprentissage du département de psychologie de la faculté des sciences sociales et humaines de l'université de Tlemcen, en collaboration avec la faculté de droit et la faculté de médecine.
Ce colloque vise à comprendre la réalité de l'impact du dissimulage des maladies, qu'elles soient psychologiques ou physiques, au sein des relations conjugales. Il cherche à identifier les effets psychologiques sur le partenaire malade ainsi que sur le patient lui-même, et à explorer les raisons psychologiques derrière ce dissimulage, telles que la honte, la peur de perdre le partenaire ou la crainte d'être rejeté.
Il vise également à examiner le bien-être psychologique du patient dans son environnement familial, ses répercussions sur les enfants, et à proposer des solutions psychologiques à ces effets, à travers les interventions de spécialistes et de docteurs en psychologie ainsi que de psychologues de l'hôpital universitaire de Tlemcen.
Cette problématique a des dimensions sociales en termes de perceptions des autres concernant le dissimulage des maladies, ainsi qu'un manque de communication et de dialogue entre les conjoints. Sur le plan juridique, des spécialistes en droit public ont discuté du rôle du dépistage médical prénuptial pour détecter les maladies, des lois en cas de contagion par un partenaire non déclaré, et des responsabilités pénales potentielles.
Des spécialistes en droit islamique ont également abordé les règles relatives à la dissimulation de maladies et aux vices du mariage dans le cadre de la jurisprudence islamique contemporaine. De plus, des experts en psychiatrie ont examiné les conséquences de cette problématique sur la santé mentale du patient, ainsi que l'importance du rôle du médecin dans l'information du partenaire et la nécessité d'un suivi psychologique.
Recommandations : Le colloque a abouti à plusieurs recommandations essentielles, notamment :
- Sensibiliser les individus à l'importance de la santé mentale.
- Proposer des programmes d'accompagnement et de conseil pour les partenaires sur la gestion de leur relation en cas de troubles psychologiques ou de maladies physiques.
- Encourager l'idée que les partenaires doivent passer des examens médicaux psychologiques tout comme ils le feraient pour des examens physiques et participer à des formations préparatoires à la vie conjugale.
- Promouvoir un dialogue ouvert et sincère entre les partenaires sans tabous durant la période de fiançailles, en évitant de se limiter à des sujets superficiels tels que les préparatifs du mariage et les aspects économiques.